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La Turquie privée des services de Google sur ses téléphones

Publié le 11 juillet 2020 à 17h18

Pauline M.

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Après l’embargo que connaît Huawei, c’est maintenant au tour de la Turquie de voir ses nouveaux téléphones sous Android privés des services de Google. L’autorité de la concurrence turque montre du doigt des pratiques jugées anticoncurrentielles concernant la possibilité pour les utilisateurs d’avoir recours à un moteur de recherche autre que Google. Ces remontrances sont suivies de sanctions contre la firme californienne qui opte pour le retrait total de ses applications suite à la demande de l’autorité de la concurrence turque.

Google fait pression sur Android en Turquie

La Turquie voulait simplement laisser le choix du moteur de recherche aux consommateurs. L’autorité de la concurrence turque a imposé a Google une ouverture de son système d’exploitation à d’autres moteurs de recherche. Une initiative plutôt mal reçue par l’entreprise. Dans ces conditions, le géant américain prive tous les nouveaux smartphones turques sous Android de ses services. Depuis le 12 décembre, aucun nouvel appareil n’a accès à Google Play Store, YouTube, Google Maps, etc… En résumé, cela implique que de nombreuses applications se trouvant dans les téléphones récents ne pourront plus fonctionner.

locaux google

Un des locaux de Google.

Après Huawei, privé également de ces services suite à l’embargo américain, c’est maintenant au tour des téléphones turcs. Google semble irrévocablement décidé à vouloir étendre son monopole dans le monde entier. Pour rappel, de nombreuses condamnations pour pratiques anticoncurrentielles existent contre la société, notamment par l’Union européenne. Ainsi, une amende s’élevant à 4,34 millions d’euros a été infligée au géant américain.

Les lois de la concurrence non-respectées par Google

En septembre 2018, l’autorité de la concurrence turque impose une amende d’environ 14,2 millions d’euros à l’entreprise américaine, basée sur le non-respect des lois régissant la commercialisation de software sur les téléphones portable.

google monopole

Illustration de Google tissant son monopole.

Faute de trouver de nouveaux accords viables, Google fait un communiqué aux entreprises et aux constructeurs. Dans ce document, il s’agit de faire pression sur les autorités en charge de la question pour qu’ils reviennent sur leurs décision. En d’autres termes, il s’agit d’une manière assez incisive pour la firme de marquer son monopole. Ainsi, elle ferme complètement la discussion avec la Turquie en ce qui concerne l’utilisation d’un autre moteur de recherche par défaut.

Un manque à gagner pour la Turquie dans ses ventes d’appareils Android

Les ventes de smartphones Android représentent environ 80% en Turquie, ce qui revient à plusieurs dizaines de millions d’appareils. De plus, plusieurs marques sont touchées comme Samsung, Xiaomi et les locales Casper et Vestel. La firme de Mountain View se défend en rappelant qu’elle a investi beaucoup d’argent dans Android. Google précise d’ailleurs le fournir gracieusement aux constructeurs de téléphonie mobile. L’intérêt pour eux restant de proposer leurs services intégrés à l’OS, ce qui leur permet de générer de l’argent.

Avec une aussi grosse part de marché détenue par Android dans le pays, Google ne risque pas grand chose de son côté. En revanche, entre 10 et 11 millions d’appareils vendus par an dans le pays, la plupart étant sous le système d’exploitation Android. En définitive, la menace pesant sur le marché du smartphone en Turquie risque de s’avérer efficace.

Auteur de l'article : Pauline M.

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Pauline Maireville

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