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Un permis à points pour l’utilisation du smartphone à l’école ?

Publié le 12 février 2018 à 15h54

Clément M.

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En début d’année scolaire, les discussions sont allées bon train concernant l’interdiction du smartphone en cours. Dans certains établissements, des expérimentations sont faites pour aboutir à des méthodes moins drastiques. Ainsi, dans le Tarn-et-Garonne, un collège a mis en place le permis à point pour l’utilisation du téléphone portable. Cette méthode est spécifique au collège, mais prouve néanmoins que l’école peut ne pas faire l’impasse sur la modernité. Au moyen du permis à points, les enfants sont responsabilisés par rapport aux appareils technologiques.

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Un moyen pédagogique de responsabiliser l’utilisation du smartphone à l’école

Le collège Jean-de-Prades de Castelsarrasin a ainsi mis en place un nouveau système expérimental concernant les téléphones portables en cours. La méthodologie est pertinente, et répond à bien des principes prônés par le collège. Parmi ceux-ci, il est important de mentionner l’éveil civique et la responsabilisation. Au début de l’année, les collégiens sont sensibilisés par les interventions de la police et de l’infirmière scolaire concernant les risques liés aux réseaux sociaux. Des thématiques telles que le harcèlement scolaire, ou la cyber-addiction sont abordées. Par la suite, les élèves passent un permis, semblable à celui qu’ils seront amenés à relever pour conduire des voitures plus tard. Cet examen leur permettra d’utiliser leur portable au collège. Sous réserve, bien entendu, qu’ils n’aient pas épuisé la totalité des douze points du permis.

Jean-de-Prades, le collège qui responsabilise l'utilisation du portable à l'époque.

Le collège Jean-de-Prades, à Castelsarrasin, expérimente l’utilisation du smartphone en milieu scolaire.

Il y a bien des manières de se faire enlever des points. Parmi ceux-ci, une sonnerie en classe prélève 3 points immédiatement. Lorsqu’un élève utilise son smartphone dans les couloirs, et qu’il est repéré avec, six points sont ôtés de son enveloppe de crédits. Tout cela peut aller bien vite, comme un élève en a pu faire l’amère expérience récemment. Après avoir pris une photo de l’un de ses professeurs, puis diffusé le cliché sur Snapchat, le collégien a derechef perdu les douze points de son permis portable. Il faut dire que le post était accompagné de commentaires peu amènes envers le corps professoral. De manière générale, il s’agit d’une façon tout à fait pédagogique pour responsabiliser les étudiants quant à leur utilisation du smartphone. La mesure est bien loin de l’interdiction stricte, mais impose des limites, qu’il convient de respecter.

Comment proposer un moyen moins strict et plus pédagogique qu’une catégorique interdiction de portable ?

Cette nouvelle méthode expérimentale s’inscrit en porte-à-faux aux dernières recommandations du ministre de l’Éducation nationale. Jean-Michel Blancquer a ainsi prévu d’interdire pour l’année prochaine les smartphones dans l’environnement scolaire. Plutôt que d’emprunter cette voie, l’établissement de Eric Soula préfère éduquer les collégiens. Le proviseur du collège s’en explique : « En 6e, 80% des enfants arrivent avec un portable. On peut interdire, mais c’est difficile à gérer. Nous avons donc décidé de leur apprendre à l’utiliser. » Cette méthode pourra leur servir par la suite, dans de nombreuses autres occasions. Interdire le smartphone à l’école ne pourrait qu’avoir pour conséquence frustration et animosité à l’égard du système scolaire. Avec un système qui leur octroie un privilège dont ils mesurent la teneur, les collégiens sont plus prompts à respecter les limites fixées.

Jean-Michel Blancquer est contre le portable à l'époque.

Pour Jean-Michel Blancquer, le silence est important en cours. Aussi est-il pour l’interdiction des smartphones à l’école.

Eric Soula semble donc avoir trouvé un bon compromis. D’autant que celui-ci permet également aux parents de se sentir concernés.

Il était important d’associer aussi les parents. Ils sont convoqués et jouent le jeu. C’est le collège qui punit, avec un retrait du permis pendant 15 jours avant de passer devant la commission des litiges que nous avons créée et qui décide de la restitution des points. Souvent on s’aperçoit que les parents sont plus stricts que nous et portent l’interdiction à trois mois.

Depuis l’instauration de cette méthodologie, seuls six élèves sur les 650 que compte l’établissement ont perdu leur permis portable. Les incivilités sont moins nombreuses, et les collégiens davantage conscients de leur utilisation quotidienne. Indéniablement, la mesure prise par le collège Jean-de-Prades de Castelsarrasin est à saluer. Par sa pédagogie et sa capacité à s’adapter aux nouvelles technologies, elle rend à l’école son droit fondamental : celui d’éduquer les jeunes générations du mieux possible.

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Auteur de l'article : Clément M.

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