Nokia décide finalement de maintenir son plan social malgré la pression du gouvernement

Nouvel épisode dans la série Nokia. Après avoir suspendu temporairement son plan social, la firme suédoise confirme la suppression de 600 emplois dans ses usines Françaises.

Le mercredi 6 septembre, le fabriquant de téléphones Nokia annonçait la suppression imminente de 597 emplois répartis sur deux sites français. C’est un véritable bras de fer qui oppose depuis la marque aux syndicats et au Ministère de l’Economie et des Finance. Mais Nokia ne semble pas prêt à reculer.

« Nous n’avons pas obtenu d’avancée sur ce point »

Cela fait bientôt un mois que le dossier Nokia obsède le secrétaire d’Etat à l’Économie et aux Finances Benjamin Grivieux. Depuis l’annonce par Nokia de la mise en oeuvre d’une nouvelle restructuration de ses filiales Françaises, la plupart rachetées à Alcatel, il essaie, en vain, de rappeler ses obligations au constructeur en terme de recrutement.

Au terme d’une réunion tenue à Bercy, le gouvernement, les syndicats et les dirigeants du groupe Nokia semblaient avoir trouvé un terrain d’entente. Il a ainsi été convenu d’une suspension temporaire du plan social, jusqu’à la réunion d’un comité de suivi le lundi 2 octobre sensé statuer sur la suite des événements. Voilà donc chose faite : le plan social est bel est bien maintenu, et aboutira d’ici 2019. « Nous n’avons pas obtenu d’avancée sur ce point », ont ainsi regretté les responsables de l’intersyndicale à l’issue de la réunion.

Des engagements maintenus en matière de recrutement

Le directeur du groupe Rajeev Suri, s’était engagé auprès du gouvernement lors du rachat d’Alcatel-Lucent en 2015. Il avait alors rencontré Emmanuel Macron, à l’époque ministre de l’Economie. Le directeur de Nokia s’était ainsi engagé à maintenir les effectifs de ses usines françaises. Au total, ce sont 4200 employés qui travaillent dans ces usines. Il avait également promis de recruter 500 nouveaux ingénieurs dans ses services de R&D.

Nokia a affirmé qu’il tiendrait ses engagement en matière de recrutement.

Mais comme le rappelle l’intersyndicale, seuls 20% de ces recrutements ont été menés. C’est bien sur ces chiffres que le gouvernement et les syndicats ont insisté. Ils espéraient ainsi faire faire marche arrière à Nokia, alors en faute. Comme pour mieux faire passer la pilule, le constructeur a affirmé qu’il tiendrait bien ces promesses, et ce d’ici 2018. Le fabricant a donc un an pour remplir les 80% restants de son objectif fixé en 2015.