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Sous la pression du gouvernement, Nokia suspend temporairement son plan social

Publié le 29 septembre 2017 à 10h28

Victor M.

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Le mercredi 6 septembre, le constructeur Nokia annonçait la suppression prochaine de 597 emplois en France. Mais le constructeur finlandais, contré par les syndicats, semble aujourd’hui prêt à faire marche arrière.

Depuis le rachat d’Alcatel en 2015, Nokia ne cesse d’enchaîner les plans sociaux et les restructurations. Après avoir supprimé en 2016 400 postes dans ses filiales française, le constructeur récidive. Il a ainsi annoncé le 6 septembre dernier la suppression à venir de plus de 600 emplois en France. Le jour même, l’intersyndicale Nokia France déclarait l’ouverture d’un processus de négociations. Ils ont alors pris rendez-vous avec le Ministère de l’Économie et des Finances.

Les syndicats soutenus par Bercy

Les représentants de l’intersyndicale Nokia France ont ainsi obtenu un rendez-vous à Bercy dès la semaine suivante, le jeudi 14 septembre. En amont de cette réunion redoutée, le Secrétaire d’Etat à l’Économie et aux Finances Benjamin Griveaux s’était exprimé au micro de France Inter. Sans trop s’avancer, le Secrétaire d’État avait cependant exprimé une volonté affirmée de s’opposer au projet de Nokia :

« On ne peut pas dire il y a moins de deux ans au ministre de l’Économie et des finances qu’on va procéder à des embauches, et deux ans plus tard supprimer 600 emplois et ne pas avoir procédé aux embauches nécessaires »

Nokia doit désormais négocier avec le gouvernement

Les représentants syndicaux ont été reçu à Bercy le 14 septembre

Une journée de grève à Lannion

Pendant ce temps, les salariés restés sur place ont mené à l’usine de Lannion (Côte d’Armor) une journée de grève. Une première opération militante censée rappeler aux gouvernement les engagements non-respectés par le constructeur. Nokia avait en effet promis lors du rachat d’Alcatel de maintenir ses effectifs à 4200 salariés. En plus des embauches évoquées par Benjamin Griveaux lors de son intervention sur France Inter. Il semble alors que cette mobilisation, menée conjointement avec les négociations de Bercy, ait porté ses fruits.

Une petite victoire pour les syndicats

Suite à la réunion du 14 septembre, le directeur de Nokia France Thierry Boisnon a annoncé le mardi suivant la décision de la firme quant au sort de ses salariés basés en France. Le constructeur finlandais a donc décidé de suspendre temporairement son plan social, le temps de réunir un comité de suivi avec le gouvernement. Soit jusqu’au 2 octobre 2017.

La direction de Nokia a donc deux semaines pour proposer un nouveau plan au gouvernement, qui n’a pas l’intention de se laisser faire. C’est du moins ce que laissent entendre les propos de Benjamin Griveaux suite à l’annonce de la nouvelle :

« Il est absolument fondamental que, quand une entreprise, un groupe international comme Nokia, prend des engagements vis-à-vis de l’Etat, ces engagements soient tenus, c’est aussi simple que ça. »

Les syndicats restent cependant prudents. Nokia ne semble pas prêt à renoncer à son plan social, jugé indispensable. Ils devraient en apprendre un peu plus sur leur sort à l’issue de la réunion du 2 octobre.

Auteur de l'article : Victor M.

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Victor Malatier

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Rédacteur en chef, Victor est chargé de la publication des nouveaux smartphones et de l'ensemble des informations des constructeurs.

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