Huawei poursuit une Française en justice pour diffamation

Huawei ne plaisante visiblement pas avec les accusations hasardeuses. La Française Valérie Niquet de la Fondation pour la Recherche Stratégique vient d’en faire les frais. Lors de l’émission C dans l’air, la chercheuse a tenu des propos diffamatoires, ce que n’a pas apprécié l’industriel chinois.

L’État chinois impliqué dans les affaires de Huawei selon cette Française ?

La spécialiste de l’Asie et des questions géopolitiques a effectivement tenu des propos dénigrants à l’égard de Huawei. Elle affirme que l’État chinois est fortement actif au sein de la direction de l’entreprise. De plus, elle prétend que, Ren Zhengfei étant un ancien membre des services de contre-espionnage chinois, il n’hésiterait pas à utiliser le réseau de télécommunications de Huawei pour espionner les Occidentaux.

C’est durant l’émission C dans l’air que Valérie Niquet (droite) a porté ces accusations.

La réplique du mastodonte chinois ne s’est pas faite attendre. Quelques jours après l’émission, la filiale française de Huawei assigne en justice Valérie Niquet, Caroline Roux la présentatrice de l’émission, ainsi que la société de production pour diffamation. L’entreprise aurait par ailleurs répondu qu’elle appartenait à ses employés et qu’elle était une société à 100% privée.

Huawei : un géant au coeur de multiples controverses

Afin d’étayer ses accusations, la chercheuse a notamment avancé le fait que dans chaque entreprise implantée en Chine, un comité du Parti communiste serait présent au sein de la direction. Le parti unique chinois aurait donc ses pions placés dans chacune des entreprises et pourrait ainsi instaurer une surveillance permanente des décisions prises. Dans un pays qui compte une caméra pour deux habitants, cette éventualité ne semble pas si incongrue.

Il serait naïf d’imaginer que le parti unique chinois n’a aucun pouvoir de décision chez Huawei.

L’industriel traverse une bien étrange phase de son histoire. L’entreprise n’en finit plus de susciter fantasmes et convoitises. De nombreuses voix s’élèvent pour dénoncer le potentiel espionnage que pratiquerait le Chinois. Cependant, si de nombreuses théories sont émises, aucun doigt accusateur n’apporte de preuves concrètes d’une quelconque forme d’espionnage pratiquée par Huawei. Il est donc, pour l’instant, impossible de définir si si l’entreprise de télécommunications espionne véritablement l’Occident.