BlackBerry KEYone - 32 Go Noir

 2016 et 2017 a vu le retour de deux enfants terribles du marché de la téléphonie. Après la résurgence du constructeur Nokia sous l’égide du groupe HMD Global, il est désormais temps d’aborder le sujet de BlackBerry. Il fut un temps, à la fin des années 2000, où la marque était au coude à coude avec Apple concernant la domination du secteur de la téléphonie mobile. Après de nombreux impairs liés à l’apparition de l’OS de Google, Android, et surtout un bug aux conséquences impressionnantes pour le milieu des affaires, le constructeur canadien s’était fait de plus en plus discret jusqu’à disparaître presque totalement des radars de tous les amateurs de technologie. Le voici toutefois bel et bien de retour après plusieurs tentatives, pourtant intéressantes, mais ignorées par le grand public. BlackBerry s’est ainsi associé avec TCL, plus connu sous notre latitude par le nom d’Alcatel, pour proposer un smartphone capable d’apporter quelque chose de différent, estimant qu’ aujourd’hui, « tous les portables se ressemblent ».

Réadapter le concept BlackBerry aux smartphones actuels ?

Et inévitablement, il suffit de poser son regard sur l’apparence du KeyNote pour comprendre que la volonté de BlackBerry de construire quelque chose de différent. Affublé de son traditionnel et emblématique clavier Azerti composé de touches solides, l’appareil du constructeur canadien propose en outre un écran de 4.5 pouces pouvant afficher une définition de 1 680 x 1 050.

Nombre d’utilisateurs actuels de smartphones pourront se montrer récalcitrants à l’idée d’un clavier physique ; il convient de nuancer le propos, car BlackBerry a tout de même fourni des fonctionnalités supplémentaires à sa marque de fabrique. Le clavier est également sensitif, et permet donc de passer d’une page à l’autre en balayant le clavier d’un doigt vers la droite ou la gauche. La touche espace sert également de lecteur d’empreintes digitales, un modèle qui figure d’ailleurs parmi les plus fiables et réactifs du marché aux côtés de celui de l’iPhone. Enfin, le clavier sert de trackpad. Il est ainsi possible de naviguer sur Internet en faisant glisser son doigt sur le clavier. BlackBerry a récompensé ses utilisateurs les plus débrouillards en permettant la personnalisation de non pas un, mais deux raccourcis pour l’ensemble des 30 touches du clavier numériques, en pressant simplement de manière plus ou moins longue le bouton que l’on souhaite affilier au raccourci.

Le BlackBerry KEYone : un smartphone original et performant

Un écran de très grande qualité

Avec son écran LCD de 4.5 pouces, le BlackBerry Keynote restitue parfaitement les couleurs, de manière fidèle et toujours lisible. La réputation professionnelle de la marque canadienne n’est jamais démentie par les qualités liées à l’écran, dont la luminosité est toujours adaptée pour le meilleur à son environnement. S’il ne propose pas les couleurs affolantes dont Samsung pare ses écrans via la technologie Amoled, le KeyNote établit néanmoins une partie importante de sa réussite dans la création de son écran.

Des performances graphiques en demi-teinte

La réputation du constructeur prend toutefois le pas sur certaines fonctionnalités ludiques propres à l’environnement Android. Si la puce Snapdragon 635 n’est pas mauvaise, elle est assez malvenue au sein d’un smartphone correspondant à du haut de gamme et pourra faire quelques déçus. La communication de la firme canadienne s’est établie autour d’un smartphone axé sur la téléphonie, il n’est donc pas étonnant d’apercevoir certaines incompatibilités avec certains jeux parmi les plus gourmands du Google Play Store. Les contrôles paraissent évidemment peu adaptés à l’écran du KeyNote, et de base, les performances graphiques de l’appareil conçu par BlackBerry ne constituent pas une franche réussite. Ce smartphone n’est clairement pas destiné à un usage exclusivement vidéoludique.

Une autonomie suffisante pour tous les contextes de la vie professionnelle

L’autonomie est un des points forts de cet appareil. Avec une utilisation estimée à plus de douze heures en ne faisant que surfer en continu sur un réseau 4G, le KeyNote se classe parmi les meilleurs élèves du marché. Il dispose en outre de la technologie de Qualcomm Quick Charge 3.0, permettant une recharge extrêmement rapide. Pour les contextes pressants, il est également possible d’activer le Boost de charge, pour un résultat encore plus rapide. BlackBerry semble avoir pensé à toutes les possibilités liées à un usage professionnel pour son portable.

Un support bien aidé par des applications intéressantes et un capteur photo de qualité

BlackBerry s’était énormément intéressé ces dernières années aux applications de sécurité, et il en fournit en quantité dans son Keynote. Pas moins de 45 applications sont ainsi livrées en natif sur l’appareil. Si la désinstallation ne demande pas une patience incroyable, de manière surprenante quantité d’applications parmi celles-ci se révèlent utiles dans la durée. Il vaut mieux avoir le choix que ne pas en avoir du tout, de manière générale. À ce sujet-là, le smartphone de BlackBerry est animé par la septième version de l’OS de Google, Nougat. Son appareil photo présent à l’arrière du téléphone permet de capter en 12 millions de pixels des scènes alentours dans une très bonne qualité. Les capteurs utilisés sont les mêmes que ceux présents sur le Google Pixel premier du nom, et qui figurent parmi les meilleurs actuellement disponibles.

En conclusion, le Keynote est indéniablement une réussite qui ravive l’esprit qui animait autrefois les créations de BlackBerry. Smartphone de parti-pris et non de compromis, ce nouveau modèle issu d’une vieille tradition d’un des concurrents historiques du secteur mobile est réussi à tout niveau. S’il ne conviendra donc pas à tout le monde, des joueurs invétérés aux amateurs de clavier tactile, BlackBerry a réussi à doter sa ligne de production d’un goût du moderne qui lui permet de s’établir comme un concurrent sérieux pour ceux qui, effectivement, souhaiteraient posséder un smartphone qui n’est « vraiment pas comme tous les autres ».