Huawei P9 - 32 Go Noir (Gris)

Huawei continue sur le terrain du haut de gamme en offrant une digne succession au P8. Proposé à 549 euros dans sa version 32 Go, la firme chinoise présente une nouvelle fois un smartphone convaincant, mais avec quelques défauts frustrants. Cette fois-ci, le constructeur mise tout sur la photo en proposant un double-module inédit en partenariat avec le géant Leica. Ainsi, au menu du jour : un module monochrome, une autonomie rehaussée et un design soigné.

Design et ergonomie travaillés

Le design du P9 s’inscrit dans la lignée de son prédécesseur, et présente toujours de très bonnes finitions. Un mélange d’armatures en aluminium et de plaques de verres, des bords plus arrondis et une préhension agréable : le résultat s’avère efficace. Avec un écran de 5,2 pouces, une occupation de la surface de 72% (à l’instar du Galaxy S7) grâce à des bordures d’écran plus fines, une épaisseur de seulement 6,95 millimètres et un appareil photo qui ne dépasse pas, c’est un smartphone tout en finesse que nous propose Huawei, pour un poids total de 144 grammes.

On notera l’apparition du lecteur d’empreinte digitale situé côté dorsal de l’appareil, à l’instar du Mate S. Il permet, en plus de sortir de veille l’appareil, de prendre des photos, revenir en arrière ou encore naviguer entre les applications. Après une bonne prise en main, cela s’avère très pratique.

Petit bémol : attention aux brulures. L’appareil peut atteindre jusqu’à 39,6 degrés sur certaines parties de sa structure ! La surchauffe peut survenir après une forte utilisation de l’appareil photo ou en jeu. Si la structure se refroidit en seulement 15 secondes, il faut également relativiser : une telle chauffe ne se produit qu’en cas d’utilisation très intense de son Huawei P9.

L’écran LCD du P9 de bonne facture

Contrairement à son modèle haut de gamme P9 Plus, le P9 ne dispose pas de la technologie AMOLED : il se contente d’un écran LCD IPS 5,2 pouces avec définition Full HD 1080p, d’une résolution de 423 ppp (577 ppp pour le Galaxy S7). Huawei maitrise parfaitement ce type d’écran et nous offre donc une très bonne qualité.

Niveau réactivité, s’il se place dans les vingt premiers smartphones, il n’égale pas un Galaxy S7 ou un iPhone 6S : avec un retard tactile de 60 ms par rapport à une moyenne de 85 ms, son score est d’ailleurs plus bas que celui de son prédécesseur qui affichait 35 ms. Il reste cependant bien au-dessus de la moyenne et ce retard n’est pas non plus visible à l’œil nu.

Autonomie boostée et puissance limitée

Du côté performance, on reste un peu sur notre faim : avec un processeur octocore Kirin 955 et 3 Go de RAM, la fluidité est au rendez-vous pour un usage modéré, mais présente quelques ralentissements dès lors qu’on le sollicite trop, sur des très grosses applications lors d’un usage long, répétitif et poussé.

C’est au niveau de l’autonomie qu’on note la plus grande amélioration : embarquant une batterie de 3000 mAh, le constructeur promet une autonomie de 2 jours avec une utilisation normale et environ un jour dans le cadre d’une utilisation plus intensive. La batterie reste encore de nos jours l’élément principal pris en compte par les consommateurs dans le choix de leur smartphone. Sur ce critère précis, le fabricant rempli bien sa part du contrat sur son Huawei P9.

Double capteur photo Huawei signé Leica

Les avis sont unanimes, le capteur RGBW du Huawei P8 n’avait pas été une franche réussite. Le constructeur n’avait donc pas droit à l’erreur avec son nouvel appareil, et c’est avec audace qu’il a relevé le défi en nous offrant, en partenariat avec Leica, un appareil photo convaincant.

C’est donc sans grande surprise que le P9 arbore un capteur à double module, chacun de 12 mégapixels. Cependant, si le premier module dispose d’un capteur couleur relativement classique, le second présente un capteur monochrome : une grande première en matière d’appareil photo mobile. Ce dernier est dépourvu de filtre, ce qui permet à ses photodiodes de percevoir la totalité du spectre lumineux, et non pas seulement les trois couleurs primaires comme un capteur classique. Résultat, le capteur absorbe nettement mieux la lumière, et pour preuve : il capte 90% plus de lumière que celui du Galaxy S7. Le rendu est donc très précis, avec un contraste tranché et des niveaux de gris esthétiques.

Concernant la vidéo, elle ne dispose pas de la prise de vue 4K, et pas non plus de stabilisation optique. Pour autant, la qualité est tout à fait correcte et l’aide numérique utile et solide.

Publicité vidéo du Huawei P9